Sainte Victoire, Garlaban, le Pilon du Roi…
Nos sommets sont rocheux.
Nos chemins sont pierreux, nos villages anciens sont calcaires, notre garrigue peine à verdir tout à fait au milieu des cailloux.
Quand Jean de Florette va puiser son eau à la source des Piémontais, les sabots de sa mule foulent les pierres sur lesquelles les vététistes d’aujourd’hui font le deuil de leurs pneus.
Le mont Ventoux, plus blanc encore sans ses rares neiges hivernales, est célèbre pour son pierrier.
Notre région tout entière est rocailleuse.
Il vous faudra de solides souliers pour profiter des calanques ; d’ailleurs nombreux sont ceux qui viennent y escalader plutôt que pour profiter des joies de la baignade.
Que dire de nos plages ! En été le mètre carré de sable est plus rare que l’or, pour être à l’aise, il faut savoir apprivoiser les rochers. Entrer dans l’eau ne vous sauvera pas, les fonds sont tout aussi instables que les berges avec en plus des oursins cachés dans les brèches.
La Provence est ardue. Elle se mérite.
Feuilletez nos albums, admirez les paysages photographiés par nos artistes, sentez la force qui s’en dégage, regardez comme ils sont anguleux, arides.
Ceux qui sont déjà venus se souviendront que chez nous, les coins de paradis sont toujours au bout d’un sentier escarpé.