Regards sur les terres de Jean Giono
Jusqu’au 3 juillet l’association Photocontact propose à la Bibliothèque Méjanes à Aix-en-Provence une balade photographique sur les terres de Jean Giono, conteur magnifique dont le lyrisme et la poésie ont produit une oeuvre foisonnante et complexe qui fait de Jean Giono l’un des écrivains-poètes majeurs de la littérature du XXe siècle.
L’occasion pour Tothegallery de vous proposer cette petite balade en Haute Provence dans l’univers de Jean Giono.
“Il faisait un beau soleil, et puis des ombres de nuages marchaient par les champs comme un troupeau de grosses bêtes, à ces moments, les ombres marchaient sur la route. Alors elle était toute sombre (…) Et puis le soleil revenait, parce que l’ombre ça va vite et puis qu’elle se moquait de tout, et qu’elle filait droit devant elle sur les collines… »
Jean Giono – Que ma joie demeure
Ça, c’était une musique de vent, ah, mais une musique toute bien savante dans les belles choses de la terre et des arbres. Ça sentait le champ de maïs ténébreux : de longues tiges et de larges feuilles.
Ça sentait la résine et le champignon et l’odeur de la mousse épaisse. Ça sentait la pomme qui sèche. (…) Oui, c’était rudement beau.”
Jean Giono – Un de Baumugnes
“Cette farine qui passait contre le visage et engloutissait le corps, le corps des arbres, le corps de la montagne et qui couvrait le jour n’avait ni corps, ni forme, ni poids, ni force, ni couleur. Pas moyen de sentir son existence. (…) On avait l’impression qu’on n’était plus rien non plus, qu’on allait comme ça marcher à l’aveuglette pendant des siècles (…) dans rien et devenir soi-même rien…”
Jean Giono – Batailles dans la montagne
“Il y a par exemple de petites vallées comme la vallée de l’Asse (est un affluent de la rive gauche de la Durance) et qui apporte les eaux drainées dans les hauts massifs des environs de Castellane. Large ouverte d’abord, elle porte dans ses bras d’admirables vergers d’amandiers.”
Jean Giono – Provence
Photo de couverture : Sébastien Rollandin