Jusqu’au 23 avril 2018, le Mucem présente l’Exposition « Roman-Photo »
Pour le pire et le meilleur…
La technique photo à son paroxysme, des bluettes parfaitement navrantes, un humour féroce, de la propagande politique, de l’art décalé, du kitch, la libéralisation des mœurs, de la mode vintage, de l’avant-gardisme… Il y a tout ça dans le roman-photo, et l’exposition du Mucem le retranscrit merveilleusement.
L’écrin en béton fibré aux abords du Fort St Jean n’est pas une coquille vide, cette rétrospective le prouve une nouvelle fois.
On ricane d’abord du charme désuet des romances sur papier glacé puis, devant l’immensité du champ d’inspiration que représente le roman-photo, on se prend à vouloir en créer soi-même, ajouter sa pierre à l’édifice.
L’exposition montre comment les premiers romans-photos étaient exigeants techniquement. Les réalisateurs utilisaient les techniques du cinéma ; en studio, avec des éclairages artificiels, les acteurs (parce que ce sont des acteurs…) maquillés, des cadres parfaitement étudiés… Les romans-photos étaient d’abord créés sous forme de story board précis qui n’avaient rien à envier à ceux du grand écran.
Tout pour satisfaire l’immense public de ces drames sentimentaux figés.
Bientôt, les créateurs s’emparent du roman-photo. Pour s’en moquer ou en dénoncer les travers. Et pour tout autre chose.
On est surpris, en sortant, des possibilités qu’offre ce média.
À dire vrai, on n’en attendait pas tant, on est conquis par la richesse de l’exposition et séduit par les charmes d’un roman-photo aux multiples facettes.
Pour plus d’informations : www.mucem.org