C’est comme si chez nous, tout était compris en fonction de la mer. Quand on s’en éloigne, on est dans l’arrière-pays. L’avant, c’est la plage. Le reste est accessoire, ou presque. Tout baisse quand on prend du recul : la quantité de population, le nombre d’habitations, les prix… Même notre histoire est arrivée par la mer quand les grecs ont débarqué pour changer à jamais le paysage provençal. Qu’y avait-il, chez nous, avant eux ?
La mer nous nourrit. Les pêcheurs qui rentrent au port en attestent, eux qui sont à la fois des personnages de carte postale et de véritables acteurs économiques. Pour saler nos plats c’est encore la méditerranée qui après avoir pénétré dans les terres, laisse une couche d’or blanc en s’évaporant.
La Mer Nôtre est un puissant aimant qui attire tout et surtout l’objectif du photographe. Il est à la recherche des contrastes proposés par les chocs entre une vaste étendue liquide et la roche abrupte, les routes suspendues ou le paysage industriel des ports. Il traque les jeux de couleurs offerts par tous les états marins : le bleu et le vert de l’eau des criques, le noir des profondeurs, le rose des marais salants…
La mer, c’est son modèle favori.